Édition du jeudi 8 mars 2018
La lecture publique consolide sa percée à l'échelle intercommunale
Centrée sur l'intercommunalité en matière de lecture publique, l'enquête sur les réseaux territoriaux de bibliothèques, que l'Association des bibliothécaires de France (ABF) vient de dévoiler, permet de compléter opportunément les informations du rapport Orsenna, rendu à la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, le 20 février dernier (lire Maire info du 21 février). « Le rapport Orsenna précise que sur 16 500 lieux de lecture, 7 700 sont de véritables bibliothèques et que 5 % d’entre elles sont gérées par des intercommunalités. Or, ce chiffre de 5 % est beaucoup trop réducteur, ne reflétant pas la réalité. De nombreuses bibliothèques travaillent en réseau à l'échelle d'un territoire, avec une direction intercommunale ou pas », explique Dominique Lahary, responsable de la commission Bibliothèques en réseau de l'ABF, qui insiste sur « la grande diversité dans les choix d'organisation » de la lecture publique à l'échelle intercommunale.
En effet, l'enquête de l'ABF, qui analyse les données de 120 répondants, révèle que la mise en réseau procède par un transfert total à l'établissement public de coopération intercommunale dans seulement 29 % des cas. Ce transfert est partiel dans 56 % des cas et concernent soit les bâtiments, soit les agents ou encore tout ou partie des collections. Enfin, des bibliothèques coopèrent simplement en proposant, par exemple, un programme d'animation commun, tout en gardant leur autonomie.
« Avec la nouvelle carte territoriale, qui a entraîné des fusions, on peut voir sur un même territoire des bibliothèques gérées par l'intercommunalité et d'autres non », remarque Dominique Lahary. Quand la mise en réseau ne s'appuie pas sur un transfert de compétences, le poste de coordinateur de réseau, fonction émergente, prend toute son importance, « ce professionnel permet d'harmoniser les pratiques entre des structures très différentes, car il ne faut pas oublier que les réseaux intègrent aussi des bibliothèques associatives, gérées par des bénévoles, parfois de toute petite taille », rappelle Dominique Lahary. Selon l'enquête, la mise en réseau, avec ou sans transfert, s'appuie sur deux piliers : un système informatique (système intégré de gestion de bibliothèque (SIGB)) commun (75 % des réseaux étudiés) et une carte unique d'emprunteur (70 % des répondants), souvent associé à un tarif unique (dans 64 % des cas).
Au final, les résultats de l'enquête sont venus « confirmer l'intuition » de l'ABF selon laquelle « l'intercommunalité en matière de lecture publique se construit à son rythme mais sûrement ». « Ce qui compte, c'est ne pas tant la forme que le maillage du territoire. L'intercommunalité, ce n'est pas renoncer à la proximité, c'est s'organiser pour apporter à tous le même service, dans un souci d'équité territoriale », indique Dominique Lahary. Sur ce point, le positionnement de l'ABF rejoint le rapport Orsenna, qui recommande (proposition n°7) de « développer une approche des réseaux de lecture publique notamment dans les zones rurales en encourageant le développement de la compétence des intercommunalités dans ce domaine ».
Consulter les résultats de l'enquête.
En effet, l'enquête de l'ABF, qui analyse les données de 120 répondants, révèle que la mise en réseau procède par un transfert total à l'établissement public de coopération intercommunale dans seulement 29 % des cas. Ce transfert est partiel dans 56 % des cas et concernent soit les bâtiments, soit les agents ou encore tout ou partie des collections. Enfin, des bibliothèques coopèrent simplement en proposant, par exemple, un programme d'animation commun, tout en gardant leur autonomie.
« Avec la nouvelle carte territoriale, qui a entraîné des fusions, on peut voir sur un même territoire des bibliothèques gérées par l'intercommunalité et d'autres non », remarque Dominique Lahary. Quand la mise en réseau ne s'appuie pas sur un transfert de compétences, le poste de coordinateur de réseau, fonction émergente, prend toute son importance, « ce professionnel permet d'harmoniser les pratiques entre des structures très différentes, car il ne faut pas oublier que les réseaux intègrent aussi des bibliothèques associatives, gérées par des bénévoles, parfois de toute petite taille », rappelle Dominique Lahary. Selon l'enquête, la mise en réseau, avec ou sans transfert, s'appuie sur deux piliers : un système informatique (système intégré de gestion de bibliothèque (SIGB)) commun (75 % des réseaux étudiés) et une carte unique d'emprunteur (70 % des répondants), souvent associé à un tarif unique (dans 64 % des cas).
Au final, les résultats de l'enquête sont venus « confirmer l'intuition » de l'ABF selon laquelle « l'intercommunalité en matière de lecture publique se construit à son rythme mais sûrement ». « Ce qui compte, c'est ne pas tant la forme que le maillage du territoire. L'intercommunalité, ce n'est pas renoncer à la proximité, c'est s'organiser pour apporter à tous le même service, dans un souci d'équité territoriale », indique Dominique Lahary. Sur ce point, le positionnement de l'ABF rejoint le rapport Orsenna, qui recommande (proposition n°7) de « développer une approche des réseaux de lecture publique notamment dans les zones rurales en encourageant le développement de la compétence des intercommunalités dans ce domaine ».
S.L.G.
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